smcdn.ca

Société d'histoire

Poésie Côte-des-Neigienne

Pour être avisé par courriel 

des nouveaux articles disponibles sur ce site

Hymne au village ancestral 

Par Sylvain Rousseau - juin 2023

Explications de ce poème

Première strophe : nous sommes en 1698 lors de la fondation de la Côte-des-Neiges dans la Seigneurie de Montréal. Quelques-uns des premiers censitaires ayant reçu des terres concédées par les Sulpiciens étaient des enfants des Filles du Roy (ex. : Campeau, Hay, Hablin et Desforges). L’expression indiquant que l’histoire est façonnée par le temps peut aussi rappeler que le bois, la pierre ou le fer est façonné par l’artisan, car Côte-des-Neiges est devenu un village d’artisans avec l'arrivée des tanneries, puis du cimetière.

Seconde strophe :  nous constatons la métamorphose de ce village d’agriculteurs aux racines profondes qui, en passant progressivement de lieu de villégiature à quartier urbain, a malheureusement conservé très peu de traces de son patrimoine bâti. À l’origine, Côte-des-Neiges s’appelait la Côte Notre-Dame-des-Neiges.  Le village de Notre-Dame-des-Neiges-Ouest était situé dans le bas du chemin de la Côte-des-Neiges. Les sillons creusés dans la terre par les cultivateurs représentent les rides de son paysage qui, bucolique à l’origine, est devenu urbain.  

Dernière strophe : il s’agit d’un appel aux gens du quartier de ne pas oublier que l’histoire de leur village, comme dans sa terre fertile, regorge d’une richesse qu’il faut sans cesse cultiver en continuant à en partager le souvenir. Il s’agit aussi d’un clin d’œil à l’œuvre de Pierre Ramet, dont un des recueils sur l’histoire de la Côte-des-Neiges est intitulé : Avant d’avoir tout oublié.

Pour être avisé par courriel 

des nouveaux articles disponibles sur ce site

La fable du bouvillon avalé par le crocodile

Par Sylvain Rousseau - avril 2024

 

Pour lire l'article à l'origine de ce poème,

cliquez-ici

 

Explications de ce poème

Ce bâtiment, situé au coin des avenues Lacombe et Gatineau et construit en 1915,  a successivement hébergé les commerces Au Bouvillon (1963-1988), Le Crocodile (1988-2003), le Tabasco Bar (2006-2016) et plus récemment le Saint-Houblon (2016-2024).

En 1970, l'ensemble de cette belle résidence bourgeoise se transformait en un élégant restaurant-bar dont le menu attirait les connaisseurs de toute la ville dont plusieurs grands décideurs de notre société. Puis, en 1988, on tente de rajeunir sa vocation en lui donnant notamment un look des années 1950.  Du Bouvillon, on passe au Crocodile. C'est un article de Françoise Kayler dans La Presse qui a inspiré l'acpect métaphorique de ce poème en parlant de la création d'un monstre scintillant ayant avalé le bouvillon.  

À la suite de cette métamorphose, le bâtiment deviendra un lieu populaire de rassemblement d'étudiants, de musiciens et d'amateurs de bière artisanale, mais, avec le temps, il perdra progressivement un peu de son lustre. 

Aujourd'hui, ce bâtiment, plus que centenaire et riche en histoire, est abandonné et terni par le manque de soins. On se demande donc ce qu'il en adviendra.    

     

Pour être avisé par courriel 

des nouveaux articles disponibles sur ce site

Élégie de la maison Simon-Lacombe

Par Sylvain Rousseau - juillet 2024

Pour lire le texte ayant inspiré ce poème,

cliquez ici

Explications de ce poème

Ce bâtiment historique, situé à l'entrée secondaire du cimetière, a longtemps servi de tannerie. C'est le seul bâtiment actuel de la Côte-des-Neiges qui a été bâti à l'époque de la Nouvelle-France et dans lequel des tanneurs ont travaillé.  En 1957, le bâtiment a été exproprié pour élargir le chemin de la Côte-des-Neiges. À la suite de l'interruption de sa démolition, ses pierres furent fort heureusement récupérées pour rebâtir le bâtiment avec son allure d'origine sur le terrain du cimetière. 

Après avoir été habitée par des responsables du cimetière, la maison Simon-Lacombe semble abandonnée depuis plusieurs années.  Son allure extérieure semble un peu négligée comme si le bâtiment était laissé à son sort.  Pourtant ses mûrs de pierre regorgent d'histoire. Nous pourrions mieux exploiter l'histoire de ce monument, car il y a là une véritable mine d'or culturelle.  C'est ce pourquoi ce poème en alexandrins se présente sous la forme d'une élégie en adoptant un ton plutôt nostalgique et quelques métaphores reliées à son entourage mortuaire. 

Depuis quelques années, plusieurs personnes et organismes aimeraient que ce superbe bâtiment historique, très bien situé, soit mis en valeur pour devenir un centre d'interprétation de l'histoire de la Côte-des-Neiges. Pour porter fruit, cette volonté devra résulter en des investissements permettant d'offrir une nouvelle vocation au bâtiment en le faisant reluire de nouveau.

Un jour, nous apercevrons la lumière derrière ses carreaux. Un jour, la vie fourmillera de nouveau à l'intérieur de ce bâtiment qui se fera plus accueillant. En revenant à la vie, ce précieux monument fera revivre l'histoire de la Côte-des-Neiges. 

     

Pour être avisé par courriel 

des nouveaux articles disponibles sur ce site